encourager les élèves à s’entreprendre à l’école !
Lancement officiel de la première Ecole Communautaire Entrepreneuriale Consciente (ECEC) ce 09 octobre dernier ou comment aider l'élève à prendre confiance en lui afin de stimuler son implication scolaire et à entreprendre/innover de façon responsable, autonome et consciente. Pour cela, on encourage le développement de projets par l’élève en interaction avec les acteurs de son environnement (acteurs socio-économiques et culturels), en amenant chaque élève vers son niveau d’excellence. Une démarche originale ayant fait ses preuves, que soutient la Fondation pour l’Enseignement.
Le jeudi 9 octobre 2014, Step2you, les programmes destinés aux jeunes de l’enseignement primaire et secondaire, de l’asbl ICHEC, et l’Organisation Internationale des Ecoles Communautaires Entrepreneuriales Conscientes, OIECEC, ont célébré le lancement officiel de la première Ecole Communautaire Entrepreneuriale Consciente (ECEC) en développement en Europe et 129ème au monde. Cette première école à s’entreprendre est le Collège La Fraternité, site St-Vincent, situé à Bruxelles.
Mais au fond, c’est quoi, l’« ECEC » ? Il s’agit en fait d’une nouvelle méthode pédagogique, car l'Ecole communautaire entrepreneuriale consciente (ECEC), développée en collaboration entre Step2You, le pôle jeune de l'asbl ICHEC liée à l'école de commerce bruxelloise du même nom, et l'Organisation internationale des écoles communautaires entrepreneuriales conscientes (OIECEC) fondée au Québec, aide l'élève à prendre confiance en lui afin de stimuler son implication scolaire et à entreprendre/innover de façon responsable, autonome et consciente. Pour cela, on encourage le développement de projets par l’élève en interaction (et donc ouverture) avec les acteurs de son environnement (acteurs socio-économiques et culturels).Une démarche pédagogique fondée sur le décloisonnement de l’école, invitée à proposer aux élèves de développer eux-mêmes des projets en interaction avec les acteurs du monde socio-économiques et culturels autour de l’école.
Le 09 octobre dernier, une conférence-débat organisée à l’occasion du démarrage de cette première en Belgique, permettait d’énoncer les différentes étapes passées et futures nécessaires au déploiement de l’ECEC. Sarah Heymans, coordinatrice du projet : « L’ECEC est un système-école québécois mis en place pour amener chaque enfant à son niveau d’excellence, travailler ses talents et, de façon collatérale, réduire significativement le décrochage scolaire et l’inégalité des chances, tout en mettant les jeunes dans une dynamique positive d’apprentissage ».
Brigitte Chanoine, Recteur de l’ICHEC Brussels Management School partageait la fierté de Step2you et du Groupe ICHEC d’avoir signé un partenariat avec l’OIECEC en octobre 2013 pour développer l’ECEC en Belgique : « les programmes historiques de Step2You (Cap’Ten, Explor’Ado et Dream) ainsi que l’ECEC permettent de faire vivre la mission de l’ICHEC au niveau de l’institution et de la communauté, celle d’être révélateur de talents et de donner le goût d’entreprendre et de s’entreprendre ». Entendez bien s’entreprendre et pas créer une entreprise. N’empêche, en développant les bonnes postures chez les élèves, on encourage aussi ceux-ci un jour à s’intégrer de manière active et innovante à la vie socio-économique et culturelle.
Sarah Heymans poursuit : « L’ECEC, c’est aussi une méthode d’accompagnement structurée et flexible, impliquant, s’adaptant à chaque environnement et respectant les acquis et besoins de chaque jeune, éducateur, école et communauté ».
Rose Romain, Directrice du Collège La Fraternité, l’école qui s’est jetée à l’eau la première en Belgique, exprime son désir de faire de son école un endroit où les jeunes apprennent à s’entreprendre et où ils sont fiers de leur école : « Nous voulons que notre école soit en harmonie avec son temps et son environnement, et permette à chaque jeune de trouve SA juste place dans la société (…). Nous faisons face à un décrochage scolaire croissant. Nous étions donc à la recherche d'une méthode pédagogique pour impliquer tous les élèves au sein de l'école. Mais cela est difficile dans un cadre stricte sans beaucoup de moyens", indiquait-elle aussi (RTBf info, 09.10.2014).
Ce projet pédagogique a un coût de 25.000 € par an les 3 premières années, puis 18.000 € les deux années suivantes, pour rémunérer les experts canadiens à l’origine du projet. Cela coûtera moins cher le jour où une équipe d’experts européens sera en place. Pour financer les 111.000 € que coûte le projet, le collège La Fraternité peut compter le fonds Reine Paola et un subside de l’encadrement différencié. Le budget sera complété par une plate-forme de « crowdfunding » et d’autres appels à projets.
Une équipe de dix enseignants du Secondaire a été formée pendant un an de préparation : assurant à la fois les apprentissages liés aux matières des programmes scolaires officiels et les objectifs éducatifs en « entrepreneuriat conscient ». Signalons que cette méthode est aussi bien appliquée aux élèves de maternelle, de primaire que du secondaire. Des projets et des activités sont ainsi ajoutées dans les heures de cours existantes, rendant la matière enseignée plus vivante et stimulant l'implication des élèves, quel que soit leur niveau. Quelques exemples : des potagers, des bibliothèques, des maisons d'éditions ou encore journal d'école voient le jour. L’ECEC ne se résume pas à des projets dans les classes, il s’agit d’un processus flexible et structurant de transformation de l’ensemble du système de l’école, qui touche le leadership, le lien avec la culture, la langue etc..
Les discussions sont en cours avec d’autres écoles de Bruxelles et de Wallonie, pour démarrer dans d’autres établissements.
Olivier Remels, Secrétaire général de la Fondation pour l’Enseignement : « Développer l’esprit d’entreprendre chez les jeunes, donner l’envie d’apprendre et leur insufler le goût de faire les choses, notamment en découvrant des métiers par l’expérimentation dans des projets impliquants, est une recommandation majeure partagée par la Fondation pour l’Enseignement dans son Mémorandum édité en mai dernier. A cette fin, le ‘décloisonnement’ de l’école, non seulement pour les élèves, mais aussi pour les enseignants, qui sont souvent demandeurs pour interagir avec leurs pairs et leur environnement large (entreprises et acteurs socio-culturels), comme à recevoir du feed-back, sont des leviers qu’il faut activer. Un atout majeur de l’ECEC est de susciter des projets au sein même de l’école, en structurant les apprentissages et en s’appropriant leur environnement dans le prisme de l’école »…
Personne de contact pour plus d’informations sur le développement de l’ECEC en Belgique et en Europe :
Sarah Heymans – info@ececbelgium.org - +32 (0) 474 70 42 06
www.step2you.be – www.oiecec.org - www.facebook.com/Step2you.be