Le citoyen a raison : les contenus enseignés seront davantage en phase avec l’évolution des métiers

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Le citoyen a raison : les contenus enseignés seront davantage en phase avec l’évolution des métiers

Près de 98 % des citoyens veulent une revalorisation des filières qualifiantes et 88 % estiment qu’elles doivent former des professionnels directement prêts à travailler après l’école (AQ-RATE - Le Soir/RTBf – 28.08.2017)

L’école du 21ème siècle doit d’urgence mieux prendre la mesure de l’évolution rapide de notre société, pour mettre chaque jeune en situation de jouer un rôle actif pour la communauté. Cet objectif est d’ailleurs au cœur des missions de l’école. Ces enjeux concernent notamment la capacité des jeunes à trouver un emploi, directement après l’école ou après une formation supérieure. Or, aujourd’hui, le niveau de chômage des jeunes en Fédération Wallonie Bruxelles reste parmi les plus élevés en Europe et les perspectives d’emploi pour les jeunes peu ou mal formés sont de plus en plus minces.

La Fondation pour l’Enseignement, qui réunit tous les employeurs de l’école obligatoire et des entreprises en Fédération Wallonie-Bruxelles, appelle à poursuivre une série de réformes nécessaires de notre enseignement qualifiant, dans le cadre tracé par les travaux du Pacte pour un Enseignement d’Excellence.

Ces réformes indispensables concernent la reéorganisation des parcours au sein du qualifiant, les synergies Enseignement-Formation-Entreprises et la réforme du pilotage de l’enseignement qualifiant. Une meilleure répartition des options et des investissements est ainsi prévue pour 2018 selon le calendrier du Pacte. Mais une bonne adéquation entre les contenus enseignés et l’évolution des métiers est autre aspect essentiel du pilotage.

Dans le contexte de la réforme du pilotage de l’enseignement qualifiant, la Fondation pour l’Enseignement formule des propositions concrètes (« Pour une nouvelle dynamique de préparation aux métiers dans l’enseignement qualifiant en Fédération Wallonie-Bruxelles - Adéquation entre les référentiels de l’enseignement qualifiant et l’évolution des métiers - Service Francophone des Métiers et des Qualifications - SFMQ)  pour augmenter la confiance entre les partenaires et dépasser les difficultés rencontrées dans la définition et l’implémentation des profils métiers et de formation, notamment à la lumière de bonnes pratiques à l’étranger.

La réforme de l’enseignement qualifiant (et notamment des contenus enseignés) doit par ailleurs s’articuler à une réforme globale de l’enseignement obligatoire, qui soit porteuse de plus de qualité et d’équité. Plusieurs chantiers importants  doivent permettre de concrétiser ces prochains mois les orientations prises par les acteurs de l’école dans le cadre des grands équilibres atteints suite aux travaux du Pacte pour un enseignement d’excellence.

Synthèse des propositions :

  • Simplifier la structure et le processus de définition des contenus enseignés dans l’enseignement Technique et Professionnel, en privilégiant la co-construction et des interactions mieux ciblées entre les secteurs et les opérateurs de la formation et de l’enseignement.
  • Simplifier les profils en se mettant plus précisément d’accord en amont sur les attentes les plus précises possibles à certifier, mais en laissant davantage de marge de manoeuvre aux acteurs sur la manière d’y arriver (les profils de formation).
  • L’offre de nouveaux profils doit être autant que possible construite par secteur entier (grappes métiers), afin de disposer d’une visibilité correcte des possibles regroupements et synergies à établir au sein des parcours. Le travail d’élaboration des profils devrait faire l’objet d’une planification et d’une coordination plus forte.
  • Susciter un retour d’informations transversal entre les bassins de vie Enseignement-Formation-Emploi (E-F-E) quant aux évolutions du marché du travail, permettant de nourrir une vision prospective du futur Observatoire des Métiers et des Qualifications, afin d’améliorer les profils établis et revus par le SFMQ.
  • Remplacer les étapes de validation successives des profils par un échange ouvert en amont et par une démarche « QUALITE », tant au sein de la cellule permanente et des acteurs siégeant au SFMQ que des opérateurs de terrain, en enrichissant les profils de formation par des échanges entre les acteurs locaux (contenus spécifiques, interactions écoles-entreprises, épreuves intégrées, etc.) et encourager l’appropriation des profils au niveau des écoles.
  • Soutenir la cellule exécutive du SFMQ par un plan de compétences et de recrutement et mieux informer les acteurs sectoriels pour les aider à mieux appréhender les missions de chacun.
  • L’enseignement qualifiant doit se saisir plus vite des profils métiers disponibles et les transposer sur le terrain, sans attendre l’adoption de la Certification par Unités (CPU), toujours en cours d’évaluation.
  • L’Enseignement Secondaire qualifiant doit mener à une certification en fin de parcours. Le découpage des unités d’acquis d’apprentissage (UAA) doit aussi faciliter la mobilité des apprenants entre opérateurs, e.a. en cas d’interruption puis de reprise d’un parcours.

Pour accéder à ces recommandations (note complète), cliquez ici

Article paru ce 31.08.2017 dans LE SOIR, cliquez ici