Mémorandum 2019-24

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Mémorandum 2019-24

Garder le cap pour un Pacte d’excellence dans un cadre budgétaire global soutenable

La Fondation aussi en faveur de la nouvelle gouvernance scolaire, l’harmonisation des nouvelles compétences, l’attractivité des métiers et des filières liées à l’emploi, l’alternance et l’excellence dans l’enseignement qualifiant, et leur articulation à l’enseignement supérieur …


 

Garder le cap pour un Pacte d’excellence dans un cadre budgétaire global soutenable

La réforme en cours de l’enseignement obligatoire francophone est basée sur une feuille de route commune inédite (Avis numéro 3, avril 2017) convenue entre les acteurs de l’enseignement (parents, pouvoirs organisateurs et enseignants), tant au niveau du diagnostic que sur les actions à mener pour davantage de qualité et d’équité dans l’école francophone. Il faut garder ce cap, en concrétisant les réformes et en les accélérant là où cela est possible.

Assurer la continuité, la cohérence et la concrétisation de cette réforme systémique est une responsabilité collective. Pour cela, une vision durable est nécessaire, qui doit nécessairement inclure une trajectoire budgétaire globale soutenable, prenant la juste mesure des nouvelles initiatives et des économies prévues dans le Pacte, mais aussi les besoins de refinancement de l’enseignement supérieur, notamment ceux découlant de la réforme de la formation initiale des enseignants.

S’il est en effet essentiel de réformer la formation initiale des enseignants en cohérence avec les ambitions du Pacte d’excellence, les modalités et les conditions d’accès aux différents barèmes (futurs enseignants et enseignants en exercice) -au-delà des coûts additionnels découlant directement de l’organisation des études des futurs enseignants en 4 ans au lieu de 3-, doivent s’inscrire dans un cadre soutenable. Il conviendra donc de négocier sereinement les accords sectoriels concernant les futurs barèmes dans les mois à venir. Une fois ce cadre fixé, un monitoring rapproché des conséquences globales de cet allongement sera nécessaire.

Une fois les modalités de la réforme de la formation initiale finalisée, notamment l’organisation des études (co-diplômation et appariements) et la mise en phase des compétences enseignants/élèves, des indicateurs précis devraient ensuite permettre d’en mesurer l’efficacité dans les années à venir.

Plus largement, un processus structuré, impliquant les responsables politiques, les acteurs de l’enseignement obligatoire et de l’enseignement supérieur, devrait intégrer les prévisions annuelles des dépenses/économies prévues dans le Pacte et l’ensemble des besoins de refinancement de l’enseignement supérieur, débouchant le cas échéant  sur des adaptations de la trajectoire budgétaire globale de la FWB.

 

La Fondation aussi en faveur de la nouvelle gouvernance scolaire, l’harmonisation des nouvelles compétences, l’attractivité des métiers et des filières liées à l’emploi, l’alternance et l’excellence dans l’enseignement qualifiant, et leur articulation à l’enseignement supérieur :

  • Soutenir et professionnaliser l’action de tous les acteurs dans la nouvelle gouvernance au travers d’une autonomie et d’une responsabilisation accrues de chacun, via principalement les plans de pilotage établis au niveau de chaque établissement d’enseignement ;
  • Harmoniser les compétences et les savoirs du tronc commun (notamment polytechniques, numériques, apprendre à apprendre et à s’entreprendre) avec les filières générales et qualifiantes de l’enseignement secondaire supérieur, et mieux préparer les élèves à la transition vers l’enseignement supérieur ; encourager l’apprentissage de la langue d’enseignement et d’une seconde voire troisième langues le plus tôt possible ;
  • Booster la connaissance et l’attractivité des métiers et filières scolaires (dont les Sciences Technologies Engineering Mathematics – STEM et le numérique), essentiels au développement socio-économique, en soutien de l’orientation positive, menée tout au long du tronc commun par les enseignants et les CPMS ;
  • Concrétiser les clarifications et simplifications de l’enseignement technique et professionnel par des parcours métiers d’excellence (plein exercice, alternance, ou l’un puis l’autre), construits en fonction des spécificités de chaque métier ;
  • Instaurer un pilotage des options de l’enseignement qualifiant davantage rationnalisé (en évitant les doublons) et stratégique, répondant mieux aux évolutions technologiques et favorisant l’accès à l’emploi; maintenir entretemps le moratoire sur  l’ouverture d’options dans l’enseignement qualifiant ;
  • Proposer un «new deal» politique pour un enseignement en alternance de qualité, définissant mieux les périmètres (enseignement et formation) et un paysage partiellement commun entre enseignement et formation professionnelle en alternance (insertion professionnelle en entreprise), en renforçant les synergies locales (notamment une meilleure utilisation des infrastructures des établissements d’enseignement, de l’IFAPME / SFPME, des Centres de Technologies Avancées, des Centres de Références  et des Centres de Compétences) ;
  • Créer des filières cohérentes entre enseignements obligatoire & supérieur valorisant les acquis des élèves issus de l’enseignement en alternance dans les études supérieures selon les orientations;, et mieux accompagner les élèves en amont et en aval de la transition vers l’enseignement supérieur.

Le document « Mémorandum: recommandations aux formateurs des nouveaux gouvernements en Fédération Wallonie Bruxelles, à Bruxelles et en Wallonie – 2019-2014 », juin 2019, en PDF est disponible ici.